ISBN 978-2-88351-090-6
216 Seiten
2019
Format 15.5 x 22.5 cm
broschiert

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Travailler dans la grande distribution

La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale?

Nicola Cianferoni

Que signifie travailler dans la grande distribution aujourd’hui ? En Suisse, deux géants se partagent la quasi-totalité du marché. Pour tenir la concurrence, ils intensifient le travail, exigent davantage de disponibilité de la part de leurs employé·e·s et déqualifient certains postes. Dans ce contexte, comment les responsables de magasin atteignent-ils les objectifs de rentabilité malgré les contraintes ? Comment les caissières font-elles face à l’automatisation croissante de leur métier ? Ou encore, comment les travailleuses et travailleurs de rayon concilient-ils les contacts avec la clientèle avec des contraintes temporelles de plus en plus fortes ?
Cette enquête est basée sur 78 entretiens réalisés auprès de dirigeants, de travailleuses et travailleurs de divers échelons hiérarchiques et de secrétaires syndicaux. Elle met en évidence une réorganisation du travail à tous les échelons et interroge la place de la journée de travail dans notre société.
L’ouvrage inclut une préface de Jean-Michel Bonvin, professeur de sociologie à l’Université de Genève.

Autoren/Herausgeber

Nicola Cianferoni est chercheur post-doctorant à l’Université de Genève et à l’Université de Neuchâtel. Il s’est spécialisé dans la sociologie du travail et des entreprises par plusieurs enquêtes sur les restructurations, les conditions de travail et les mobilisations collectives dans les secteurs public et privé. Il connaît également les centres d’appels et l’administration cantonale pour y avoir travaillé respectivement trois ans et un an. Ses recherches actuelles portent, entre autres, sur l’économie des plateformes numériques.

Presse

« Voici donc un ouvrage qui permet d’approfondir la connaissance de ce secteur d’activités, d’aborder dans le détail les évolutions récentes de l’organisation du temps du travail et d’étudier les impacts différenciés de ces changements sur les différents groupes sociaux coexistant en un même lieu. » (Michèle Dupré, la Nouvelle Revue du Travail, 01.05.2021)

« La journée de travail va redevenir une question sociale, peut-être, parce que [pour les travailleuses et travailleurs] c'est de plus en plus dur. Ils doivent travailler de plus en plus d'heures et plus intensément. » (5 min)

« Aujourd’hui la grande majorité des cliente·e·s sont des travailleuses et travailleurs. On revient donc au questionnement initial sur la journée de travail. Les travailleuses et travailleurs doivent non seulement être davantage disponibles sur les lieux de travail, les cadres avec des longues heures, les employés avec des horaires très flexibles. En effet, à cela s’ajoute encore le travail domestique, où les inégalités sont encore importantes, et de surcroît le temps nécessaire à la coproduction des services. » (20 min)

Le travail dans la grande distribution (Tribu, RTS, 19.9.2019)

Le retour du temps de travail comme question sociale (Contretemps, 02.05.2020)

« Le résultat consiste en un éclairage nouveau qui vient enrichir la littérature scientifque portant sur les transformations du travail. C’est également un ouvrage dont le contenu, explicitement situé, n’est pas destiné qu’aux académiques mais aussi au personnel de la grande distribution et à toute personne qui cherche à s’informer sur les évolutions du rapport capital-travail et sur ses implications dans la vie quotidienne des travailleur·euse·s de la grande distribution. » (revue suisse de sociologie, Vol. 46-3, Recensions critiques, pp 589-592, Antonin Zurbuchen, 09.12.2020)

« Cet ouvrage devrait inspirer bien des chercheurs à se saisir des « nouvelles » questions salariales à l’âge numérique en inves- tissant résolument les matériaux discursifs des acteurs engagés dans des rapports sociaux de classes, d’âge et de sexe. » (LMDT, maq24-25, notes de lecture 5, pp 207-209, Frédéric Moulène)


« Le chercheur met en exergue trois phénomènes essentiels qui se renforcent depuis les années 1990. Premièrement, une intensification du travail, générée notamment par la polyvalence liée à la diminution progressive du nombre de salariés. [...] Deuxièmement, une disponibilité temporelle de plus en plus large, conséquence d’une flexibilisation des horaires, des temps partiels contraints, des horaires irré- guliers. Troisièmement, une déqualification liée à l’automatisation, notamment chez les bouchers. Ce processus pressurise les travailleurs qui ne sont ni mieux payés ni récompensés d’une ré- duction du temps de travail (sans perte de salaire). Au contraire, le chercheur observe une augmentation des heures, notamment pour les cadres. »

Diminuer les heures, pas les salaires (L'Evénement syndical, 09.10.2019)


« [N]ous sommes en présence d’un travail triplement fécond qui apporte un éclairage original sur les enjeux du travail contemporain et la nécessité de repenser à nouveaux frais la question de la justice sociale dans ce contexte, qui suggère une méthodologie exigeante (inspirée des notions d’objectivité positionnelle et de consubstantialité des rapports sociaux) pour les saisir dans toute leur complexité et qui ne recule pas devant l’engagement citoyen tout en l’enracinant dans une démarche scientifique rigoureuse. »

Préface de Jean-Michel Bonvin au livre Nicola Cianferoni (Entre les lignes entre les mots, 30.9.2019)

Le retour de la journée de travail au coeur de la question sociale du XXIe siècle (Entre les lignes entre les mots, 29.10.2019)

Des clients toujours plus exigeants: le quotidien des caissiers-ères
(On en parle, RTS, 21.10.2019)