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Santé mentale

Dolores Angela Castelli Dransart


Première édition: December 2020

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté.

La santé mentale (ou santé psychique) est un processus qui résulte d’interactions complexes entre différents types de facteurs :biologiques : facteurs génétiques ou physiologiquespsychologiques : aspects cognitifs et affectifssocioculturels : relations au sein de la famille, à l’école, au travail, rapports de pouvoir au sein de la société, soutien socialsocioéconomiques : conditions de vie, revenu, formation, emploi, conditions de travailpolitiques et institutionnels : possibilité d’exercer ou de voir respectés ses droits fondamentaux, d’avoir accès aux ressources et aux dispositifs de soutien.L’ensemble de ces facteurs touche plusieurs secteurs pouvant influencer la santé mentale : la santé somatique, mais aussi le social (politiques sociales dont la politique de la jeunesse, de la vieillesse, familiale), l’économie et l’emploi, ou encore l’habitat, pour n’en citer que quelques-uns.

Références

La mise en œuvre de ces composantes nécessite l’élaboration de programmes, dispositifs et mesures adaptés aux divers groupes de la population, aux différentes phases de vie et aux possibles événements critiques de vie. Le plan mondial d’action pour la santé mentale 2013-2020 vise, entre autres, à renforcer le leadership et la gouvernance en matière de santé mentale publique et à promouvoir des services de santé mentale et de protection sociale complets. Ces objectifs nécessitent l’engagement, l’action concertée et la collaboration étroite et coordonnée d’une multitude d’acteurs et d’actrices à différents niveaux (national, régional, cantonal, local) et dans des domaines ou secteurs variés (santé, social, formation, économie, urbanisme, mobilité, participation citoyenne).

En Suisse, faute de base légale, la Confédération ne mène que peu d’actions et la responsabilité d’œuvrer dans ce domaine revient principalement aux cantons. La moitié de ces derniers disposait en 2014 d’un programme de santé mentale, alors que 9 autres proposaient des actions sans programme spécifique. La Confédération intervient toutefois dans la statistique, via la production de données et le monitorage, dans l’assurance-invalidité qui octroi des rentes et soutient des mesures de réinsertion, dans l’assurance obligatoire des soins qui rembourse des prestations en cas de maladie psychique ou encore dans le droit du travail par le biais de la protection des travailleurs et travailleuses ou l’intégration des personnes concernées dans la politique de l’emploi. Le rapport du « Projet-dialogue sur la santé psychique » réunissant l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) ainsi que Promotion Santé Suisse (PS-CH) a identifié les besoins et les champs d’actions prioritaires suivants pour la Suisse :la sensibilisation, la déstigmatisation et l’informationla réalisation d’actions de promotion de la santé, de prévention et de détection précocela sensibilisation et la diffusion des bases scientifiquesles structures et les ressources.

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